La perception du cuir par les Français
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Alternatives, impact environnemental, durabilité, a priori… Comment les Français perçoivent-ils le cuir ?
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Le Conseil National du Cuir a réalisé, en 2021, une étude afin de cerner comment les Français, toutes générations confondues, perçoivent le secteur du cuir et le matériau en lui-même.
Le cuir, l’une des plus vieilles matières utilisées depuis quasiment la nuit des temps, fait de plus en plus débat. Sont remis en cause son impact sur l’environnement pour certains et son absence d’éthique animale pour d’autres. Mais si la matière fait débat, la vision des consommateurs en est-elle faussée pour autant ? C’est la question qu’a tenté de solutionner une étude menée par la plateforme d'études Happydemics pour l'Observatoire Économique du CNC. Voyons si la perception du cuir par les Français est si négative qu’elle le semble.
Depuis plusieurs années le cuir a été substitué par des matériaux toujours plus surprenants : déchets de raisin, de maïs, de champignon, de pommes ou même de cactus. Pour certains la multiplication des alternatives au cuir animal était la résultante de sa perte de cote.
Pourtant, l’étude réalisée en ligne du 2 au 7 juillet 2021 par l'institut Happydemics, a mis en lumière les avis de 1.000 répondants français de plus de 18 ans, représentatifs en termes d'âges et de genre. Elle a permis de révéler que les Français dressent malgré tout un portrait positif du cuir. Ils vantent par exemple sa résistance et l’aspect durable que sa qualité lui confère. Et pour 63% des interrogés le cuir est même l’une des matières textiles les plus résistantes !

Le cuir a cet autre avantage qu’il est un matériaux très résistant, durable dans le temps. Acheter un beau sac en cuir, c’est faire le choix d’une pièce qui vous suivra des décennies voire, avec le soin nécessaire, à vie. Et au-delà de l’aspect durable et robuste, le cuir séduit également en ce qu’il est réparable. Six Français sur dix assurent qu’ils font habituellement réparer leurs articles en cuir, ce qui serait moins robuste ou moins facile à effectuer sur des articles synthétiques ou alternatifs. Ensuite, toujours dans l’idée de minimiser l’impact sur l’environnement, près d’un tiers des personnes interrogées disent se tourner vers la seconde main pour acheter des pièces en cuir.
Les résultats de cette étude ont également démontré que le cuir est perçu de façon très positive par la majorité des Français, et ce, malgré les idées reçues auxquelles il est parfois confronté. Depuis de nombreuses années, la filière du cuir œuvre pour informer et sensibiliser les jeunes générations au cuir. Franck Boehly, Président du CNC explique : “Matière responsable par essence, la filière cuir a à cœur de défendre les qualités intrinsèques de ce matériau exceptionnel" et prévoit pour cela de sensibiliser les nouvelles générations.
Pour Le Feuillet, comme pour les grands acteurs du cuir, la solution est claire : il est autrement plus judicieux de consommer du cuir tanné de manière éco-responsable issu de peaux de bovin provenant elles-mêmes des déchets de l’industrie alimentaire. Ces éléments imbriqués forment une matière durable et biodégradable. Cela évite de créer de nouvelles matières synthétiques qui seront un nouveau déchet. À plus forte raison que la qualité de ces nouvelles matières est moindre puisqu’elles sont composées de mélange de plastique et de fibre naturelle.
Alors oui, consommer du cuir peut faire débat, mais consommer de façon raisonnée du cuir Français de premier choix qui sera durable semble être la plus belle alternative pour l’économie locale comme pour la planète !